Didier
de Lannoy
Congo
bololo
2012
Quelques
autres fronts (actifs
ou désactivés) :
1. VEUVERESSE
YA BOMOYI
cliquez sur :
http://veuveresse.blogspot.be/
2.
LA VIE AU TAUX DU
JOUR
(Ana
et le Congo, série 1),
cliquez
sur : http://anaco1.blogspot.com/
3.
VIEUX DIDIER
S'INTRONISE PRESIDENT FONDATEUR DE LA BRANCHE CONGOLAISE DE LA
FAMILLE, la Bracofa (Ana
et le Congo, série 2)
cliquez
sur http://anaco2.blogspot.com/
4.
JE
FETE A KINSHASA LE 70ème ANNIVERSAIRE DE MON INDEPENDANCE
(Ana
et le Congo, série 3) suivi
de
FAITS DE SOCIETE
(Ana
et le Congo, série 4), cliquez sur :
http://anaco3.over-blog.net
5.
LETTRE
D'INFORMATION
(Jodi
le blog), cliquez sur :
http://jodi.over-blog.net/
-----------------------------------------------------------------------------
Souffrez
- Comme disait le vieux Mudabi !
que je
m'offre, en cette fin d'année, le plaisir taquin de diffuser (en
vrac, par petites touches et presque en stoemeling... en les glissant subrepticement dans le paquet des messages de voeux de nouvel an que chacun se sent obligé d'envoyer... ou de recevoir et de "réciproquer") un texte zoba-zoba, résultant de l'assemblage de différentes « chutes »
(fragments de dépêches ou de croquis déjà diffusés
par l'agence de presse privée « Ana et le Congo ») et dont la mise en commun devrait permettre de donner une image assez exacte de la colonisation, telle que perçue, ressentie ou éprouvée par une partie importante de la population congolaise...
Jusqu'à
présent, j'ai
- Quelquefois, pas toujours !
eu pitié des lecteurs, j'ai voulu leur épargner
ça et je me suis retenu
- Difficilement !
de faire figurer ces
« commentaires très personnels » ou ces « questions
très innocentes »
- Fallait pas emmerder les gens, les
assommer de discours pompeux (les obliger à enfourner d'un seul coup,
sans mâcher, sans sauce ni rien, sans légumes ni poisson salé,
sans même un peu de pili-pili, d'énormes kwangas... du genre de ces
fameuses « Kin 7 jours » que j'achetais dans le temps, au
marché de Kintanu, sur la route de l'ex-Bas-«Zaïre» )
indigestes et prétentieux !
là
où auraient normalement dû trouver leur place : dans des notes
en bas de page...
Et
pour bien montrer que je n'ai ni les moyens intellectuels ni surtout
l'ambition de me prendre trop au sérieux, je propose d'appeler ces
« commentaires très personnels » et « questions
très innocentes » des
Notes
idojoliks (soki idologiks)
dédicacées
à Anastase Nzeza Bilakila (alias Ya Nze), à Marie Tumba-Nzeza, à
Kankwenda Mbaya, à Léon Engulu Baangampongo Bakokele Lokanga, à
Evariste Mabi Mulumba, à Raphaël Mpanu-Mpanu Bibanda, à Yoka Lye
Mudaba, à Gauthier de Villers, à Jean Omasombo, à Ekambo Duassenge
Ndundu, à Erik Kennes, à Ludo De Witte, à Germain Mukendi, à
Albert Kisonga, à Achille Ngoye, à Emongo Lomomba, à Gatarayiha
Majinya, à Bongeli Yeikelo ya Ato, à Kabeya Nyonga, à Monique Fodderie et à Malou Fontier, à Anny Mandungu, à Satyam Shivam (alias Shayla), à Muepu Muamba, à Chéri Samba et à Freddy Tsimba, à In Koli Jean Bofane, à Bibish Mumbu et à Fiston Nasser Mwanza Mujila, à Vieux Henri et à Roger Mazanza, à Max Ngbanzo la Mangale, à Suke Nzanga, à Salumu Yamba-Yamba, à Denise Mputu, à Césarine Bolya et à Antoinette Safu Mbakata, à Ileke Engulu (dite Marie-José) et à Rachel Mpanu-Mpanu, à César Lumbu (alias Qui Saura), à Anselme
Kalele Tampi et à son "lipata", Kalala Mukinsong...
(mes "maîtres à penser le Congo" et à vivre en bonne intelligence
avec ses habitants... qui, tous, à un moment ou à un autre, à un
niveau ou à un autre, m'ont appris ou fait comprendre quelque chose
d'important... ou, tout simplement et très utilement,"remis à
ma place")
(depuis
le 31 décembre 2012 jusqu'...
Pourquoi
les diffuser maintenant ?
La
fin de l'année, c'est le moment de régler quelques comptes, non ?
Et de faire des bilans, non ?
Mais
si je diffuse à présent
-
Avec de multiples « précautions oratoires », comme on
peut le constater ! Je prends bien soin d'enlever les
essuies-glaces de la voiture pour qu'on ne puisse pas me coller de PV
sur le pare-brise... sous prétexte que je me serais mal garé, sur
les plates-bandes des spécialistes et particulièrement (ce sont les
pires ?) des africanistes certifiés et reconnus conformes aux normes
internationales par une agence de notation ou un office de contrôle
de qualité !
ces
« commentaires très personnels » et ces
« questions très innocentes », c'est aussi pour répondre
à une « demande » de mon vieux complice et poteau (avec
lequel je suis souvent en désaccord... mais pas toujours) Gauthier
de Villers qui
-
Alors que ce n'est pas mon expertise ! Je ne suis pas un
idéologue (ni même un historien comme l'ineffable DVR !), je ne
suis ni un sociologue, ni un économiste, ni un politologue ou un
militant politique et encore moins un "intellectuel",
je suis seulement un "écrivain", un bretteur de verbes, un
relayeur-remueur-agitateur d'idées, un metteur en scène, en phrases
et en mots de réflexions que les gens que je rencontre portent au
plus profond d'eux-mêmes... Et je peux donc, tout au plus, me faire
l'écho de quelques analyses sociales tout à fait remarquables produites par plusieurs grands morts (Patrice Lumumba, André Nkanza
Dolumingu, Mabika Kalanda, Ilunga Kabongo, Luambo Makiadi, Bimanyu
Kamanzi "Soum", Kabombo Wadi, Mwamba Bapuwa, Judith Bisumbu, Matala Mukadi Tshiakatumba...) et de nombreux grands
vivants (que je ne citerai pas même si la plupart d'entre eux figurent déjà en dédicace) ... mais « na ndenge na ngai
kaka !», de façon relax, dans des termes « bandants »
(si j'utilise ce terme, c'est pour énerver et faire râler quelques
copines, oh !), parce que je suis un foutu kokretcheur et que
j'entends rester (même si je ne fume plus, ne sors plus, ne
bois plus, n'entends plus et ne vois plus très bien, ne parle plus
beaucoup, ne jette plus aucun braillard et n'abandonne plus aucune
drôlesse sur les marchés de l'emploi, de la guerre, de l'amour...
ou de la révolution en profondeur des choses
et des gens ou de la transformation de la zoziété) un incorrigible farceur, un
blasphémateur hilare, un sale péteur, un voyou sans pudeur ni scrupule, un jean-foutre HEU-REUX !
voudrait
que je m'interroge sur les réalités collectives, les évolutions
sociales et culturelles "endogènes" et qui me réclame des
« études »
un peu plus sérieuses que les annotations (non
pertinentes et déraisonnables, certes, je n'en disconviens pas...)
de ddl, de Vié ba Diamba et/ou d'Esprit ya Mofiti (aux musiques
quelquefois différentes ou complémentaires, non ?) qui accompagnent
très joyeusement certaines
dépêches
de l'agence AnaCo (série 4), oh !
Et
je dois bien ça aussi à Justin Mayimba et aux nombreux amis
-
Merci à Sarah, à Erik, à Bénédicte... et à tant d'autres !
qui
m'ont bien soutenu dans la polémique qui a suivi la diffusion d'une
de mes dépêches se rapportant à l'ouvrage «
Congo. Une histoire »
de David
Van Reybrouck... alors que j'étais attaqué de toutes parts... par
les héritiers
de Léopold II, de Monseigneur de Hemptinne, du général Janssens et de Jean Schramme... et même par les descendants des anciens “croisés” ou “templiers” !
et par les fils de “bonnes familles” de la prétendue “démocratie
-
Les termes sont-ils seulement compatibles ?
chrétienne”
qui ont tous (avec ravissement) lu "Tintin au Congo", qui ont tous vu (avec émotion) leurs parents donner avec ostentation des pièces de 5 francs et même un billet de 20 francs à la grand-messe du dimanche pour soutenir les "oeuvres missionnaires" et qui ont tous (en sus de quelques actions “perdues” de l’ancienne
Union Minière du Haut-Katanga UMHK ou de la Forminière, la Générale
des Forestières et Minières) un oncle Scheutiste ou Jésuite, un vice-gouverneur,
des enfants naturels (des métis, oh !
des
« balles perdues »... tirées, pendant la sieste, avec une secrétaire du
bureau ou avec la « nounou »
-
Elle n'arrêtait pas de me harceler !
des
enfants... alors que la Madame de la maison était partie « se
reposer » à Mbanza-Ngungu, qui s'appelait alors Thijsville, des chaleurs de la ville de Kinshasa, qui s'appelait alors Léopoldville) non reconnus... ou l'un ou l'autre « chef
de chantier » ou « conducteur
-
A peine arrivés au Congo, les travailleurs belges devenaient
automatiquement (prestige du Blanc oblige !) des « chefs »
et adoptaient aussitôt l'idéologie raciste coloniale dans laquelle les rapports de classe et les rapports de race tendaient à se confondre et où la différence de race suffisait à « justifier »
les privilèges exorbitants des travailleurs venus d'Europe , leurs « différences » de statut, de droits et de rémunération par rapport aux conditions consenties aux travailleurs dits « indigènes ») !
de
travaux » d'une
entreprise de construction
ou (c'est vachement plus chic... et ça en jette du côté d'Uccle, de Schoten et de Grez-Doiceau)
un « planteur » du Kivu dans leur arbre généalogique ?
*
*
*
Note
idojolik (soki idologik)
n°1 : Le caca, le pipi,
le colon... le capitalisme colonial !
Je
l'avais déjà noté dans mes « cookies »:
Le
caca, le pipi, le capitalisme
- Dans cette secte-là, tout se
mange ! Tout se consomme !
n'arrête pas de régler
l'existence des hommes... ne laisse jamais personne mener sa propre
vie, à sa façon, comme il l'entend... se porte bien, a toujours bon
appétit... identifie de nouveaux créneaux porteurs et continue de
fabriquer de la merde et du pissat...
Mais le capitalisme colonial, c'est encore pire !
Note
idojolik (soki idologik)
n°2 : Quelques
hauts faits du capitalisme colonial au Congo
Deux
crimes.
Un viol... suivi d'un assassinat.
Pour
un viol y a-t-il jamais prescription ? Après combien de temps ?
Une réparation est-elle possible, envisageable ? Une
compensation financière, peut-être ? Tous les dégâts
sont-ils réparables ? Certains ne sont-ils pas devenus
irréversibles ? Peut-on imaginer un mariage ou, à tout le
moins, une reconnaissance de paternité si la fille tombe enceinte ?
Le violeur a-t-il jamais reconnu son crime ?
L'assassinat, c'est celui de Patrice-Emery Lumumba.
C'est
la mise à mort de tous les enfants nés du viol... ceux-là même
qui voulaient, non pas supprimer l'Etat colonial mais le mettre au
service de la population et en faire une nation. C'est la mise à
mort, l'abattage et le dépeçage ignobles et monstrueux de ceux qui
voulaient transformer la colonie Congo belge en une République
effectivement démocratique.
C'est, après leur assassinat,
la destruction totale des corps de ces « bâtards », de
ces « traîtres » ou de ces « communistes »
qui s'étaient permis de contester l'ordre établi par un système
capitaliste colonial... qui entendait, coûte que coûte, se perpétuer.
C'est la
destruction totale des corps de Lumumba et de ses compagnons de
lutte, leur désintégration, leur dissolution, leur annihilation,
leur néantisation.
Des corps qu'aucune terre ne pourra jamais
manger.
Des morts sans corps.
Des morts errants...
Tout a été fait pour qu'aucun matanga ne puisse réunir les proches des
victimes, pour que personne ne sache où se recueillir, pour
qu'aucune « retrouvailles » ne puisse jamais être
organisée ?
Note
idojolik (soki idologik) n°3 : Prendre
les armes de l'ennemi et s'efforcer de nationaliser un « héritage »
imposé
Accepter
- Mais pouvait-on faire autrement ?
l'héritage
colonial c'était être obligé d'adhérer à l'économie de marché
et d'être, de ce fait même, assujetti à un système conçu, mis
en place et
- Faute d'une « Bourse de Paris, de Bruxelles ou de New York », à
Kinshasa ?
géré à l'extérieur
C'était également être
obligé d'adhérer à un système de valeurs (représenté par le
christianisme) venu
- Faute d'une Mecque, d'une Jérusalem ou d'un Vatican au Congo ?
de l'extérieur...
On
ne pouvait pas faire autrement ?
On
pouvait, à tout le moins, essayer de « prendre les armes de
l'ennemi » et s'efforcer de « nationaliser » cet
héritage ?
Certains
l'ont essayé... Simon Kimbangu a été condamné à la peine de
mort. Patrice Lumumba a été assassiné.
Mobutu lui-même (le "recours à l'authenticité", la "zaïrianisation") a «interprété » sur la scène nationale et internationale
- Mais avec un manque flagrant de conviction, de sincérité... ou de talent ?
certaines scènes de «La tragédie du Roi Christophe » d'Aimé Césaire...
Sans effet !
Le travail reste à faire ?
Note
idojolik (soki idologik)
n°4 : Le capitalisme colonial
ce sont des peuples expropriés et dépossédés... et entrés de
force dans une « économie de marché » dont ils
n'étaient absolument pas demandeurs
Le
capitalisme colonial, ce sont :
des
peuples expropriés, dépossédés (de leurs terres, de leur
histoire, de leurs systèmes politiques, économiques, judiciaires, sociaux,
éducatifs, sportifs, sanitaires, culturels* et religieux) et obligés
d'adhérer à d'autres systèmes
des systèmes qui sont commandés
d'ailleurs
des
systèmes dont ils n'ont pas le contrôle
des
systèmes qui sont au service d'intérêts extérieurs
La
capitalisme colonial ce sont des peuples libres qui ont été
asservis.
Le
capitalisme colonial ce sont des peuples entrés de force dans une
économie de marché dont ils n'étaient pas demandeurs... comme
-
Comme parties prenantes, entrepreneurs, actionnaires
ou même, tout simplement, comme «collègues » ou
« collaborateurs » ?
portefaix,
coolies, porteurs, déchargeurs, fort des halles, nervis d'une
« force publique » de répression, plantons et messagers,
« boys » et « ménagères »... dans des
rapports de production qui, à l'époque de l'Etat Indépendant du Congo et ensuite du Congo belge jusqu'à la
fin de la Deuxième guerre mondiale, s'apparentaient à ceux qui
prévalaient du temps de l'esclavagisme et de la féodalité... Et,
au fur et à mesure
- Mais le renforcement des capacités des
serfs et des esclaves de la colonie, devenus travailleurs salariés,
tel que réclamé par le développement interne du système capitaliste colonial...
devait nécessairement conduire à la contestation de ce système. Ce
sont, comme on le disait « dans le bon vieux temps », les
contradictions internes du capitalisme, non ?
de la
croissance économique coloniale, comme main d'oeuvre bon marché
permettant à l'économie coloniale d'être très compétitive sur les marchés mondiaux :
ouvriers (travailleurs agricoles, cantonniers, mineurs, dockers,
etc), agents ou préposés (caporaux et sous-officiers, dactylographes et préposés au classement, clercs, infirmiers et même
abbés, etc) de deuxième catégorie...
*
Y compris de leurs systèmes de défense des droits de l'homme au
sein du groupe social, de leurs systèmes d'attribution des noms...
supplantés par des surnoms, des prénoms issus du calendrier
chrétien... voire (à la demande du fisc, de la police, des missions
et/ou de la "territoriale" ?) par des "noms
patronymiques" sans aucun rapport l'histoire de la famille et
les circonstances particulières de la naissance de chacun des
enfants, etc...
Note
idojolik
(soki idologik) n°5 :
Paul
Panda Farnana... et les quelques centaines de milliers de diplômés
congolais de l'enseignement supérieur et universitaire qui auraient
normalement dû oeuvrer au Congo dans les années 1960
Il
ne faut pas se moquer du monde et Van Bilsen est un faux naïf et un vrai charlatan : si la capitalisme colonial avait voulu « jouer
le jeu » et qu'il s'était donné pour finalité non pas seulement
l'ouverture de nouveaux marchés pour les capitaux belges mais aussi la création d'un
véritable capitalisme national, il aurait, dès la fin du 19e
et le début du 20e siècle formé
-
Les systèmes éducatifs traditionnels n'ayant pas vocation à servir
un système économique qui leur était étranger !
et
mis sur le marché (bien avant les premières importantes manifestations
organisées de mécontentement populaire, bien avant les prophètes
de la libération, fondateurs d'églises chrétiennes noires
non-violentes, bien avant la révolte des Pende et le mouvement
kitawala, etc) les centaines de milliers de diplômés congolais de
l'enseignement supérieur
-
Paul Panda Farnana a décroché, en 1909, avec le plus grande
distinction, son diplôme de l'Ecole d'horticulture et d'agriculture
de Vilvorde. Paul Panda Farnana, formé en marge et « en
fraude » du système colonial (et assassiné en 1930 dans des
circonstances restées obscures) a ensuite été « effacé
de l'histoire » par le système capitaliste colonial et
des instructions strictes ont été données pour que de semblables
transgressions de l'ordre colonial ne se reproduisent plus !
et
universitaire dont un système capitaliste réellement national
aurait eu besoin pour pouvoir se développer normalement
Note
idojolik (soki idologik)
n°6 : Bolongwa !
En
bref, voilà ce que le peuple congolais demande
- Venez à
notre secouuuuuuuuuuuurs ? Aiiiiiiiiiidez-nous ?
- Bolongwa !
Cassez-vous ! Foutez le camp ! Emportez vos bricoles et ne
remettez plus jamais les pieds ici !
à ses bienfaiteurs
« autoproclamés » (distributeurs de casseroles, de
vêtements, de couvertures et de bâches sur des terrains de football
d'écoles primaires ou secondaires...) et à ses partenaires
« imposés » de la prétendue communauté internationale.
Et
ceux-ci ne veulent rien entendre ?
Note
idojolik (soki idologik)
n°7 :
Shabantu
mukile Shabintu... et les grandes révolutions mondiales (toujours en cours) : la révolution socialiste, la révolution anticoloniale et (mais je n'en parlerai pas ici *), la révolution féministe
Comprendre
ngai kaka! Je ne suis pas ou je ne suis
-
L'ai-je jamais été ?
plus,
ni romantique, ni « révolutionnaire »... depuis près de 50 ans.
Mais j'obéis ou m'agrippe, très
fermement, à
quelques grands «
principes de vie en société», humanistes et
-
La Révolution française les a sans doute popularisés, elle ne les
a pas inventés ! Ces principes figurent, notamment, dans de
nombreux proverbes de différentes traditions orales ! Des exemples ?
En voici deux parmi tant d'autres : « Mosapi moko
esukolaka elongi te » (proverbe lingala) un seul doigt ne
nettoie pas le visage ou encore « Shabantu mukile Shabintu »
(proverbe Songye) celui qui vit avec les gens est plus riche que
celui qui vit entouré de biens**
universels
: pas de liberté sans égalité, pas d'égalité sans « fraternité
» (à entendre dans le sens de solidarité), pas de « fraternité »
sans liberté. Pour le reste
-
Avec humour, j'y tiens !
je
reste fondamentalement anarchiste !
Et je
me glorifie, par surcroît, d'être considéré comme « lumumbiste »...
Si
je crois que les sociétés ont quelquefois besoin de « déclics »
ou « électrochocs » et de l'action de certaines personnes déterminées (déclencheurs et catalyseurs) pour se transformer, il ne faut pas oublier :
que les déclencheurs (évènements et personnes) sont amenés par des vagues de fond qui, parfois, viennent de très loin (dans l'espace et dans le temps)
que les transformations en profondeur de la société s'inscrivent dans le cadre d'une évolution globale et progressive des sociétés humaines et s'opèrent sur une longue durée.
Je crois donc :
qu'il y a eu une « révolution
socialiste » mondiale, non réductible à ce qui s'est passé,
ponctuellement, dans tel et tel pays (... et sans, non plus, minimiser ces apports) et que le monde d'aujourd'hui,
grâces aux luttes ouvrières et paysannes, n'est plus celui dans
lequel vivaient les ouvriers et la paysans des temps passés !
et qu'il y a eu aussi une « révolution
anticoloniale » mondiale, non réductible à ce qui s'est passé,
ponctuellement, dans tel et tel pays (... et sans, non plus, minimiser ces apports) et que le monde d'aujourd'hui,
après les luttes de libération nationale, n'est plus celui dans
lequel vivaient les peuples au temps de l'esclavagisme et du servage
colonial !
Et
que c'est tant mieux !
*
La « révolution féministe » étant
sans doute (me rappellent souvent, à juste titre, Ouardia Derriche,
Nadine Plateau, Marie Tumba, etc) la plus importante parce qu'elle
concerne, au minimum, la moitié de toute l'humanité !
**
D'après Philomène Mwaluke « les Songye de Kinshasa ont honoré
la mémoire de l'abbé Mwela » in La Prospérité du 14 février
2012
Note
idojolik
(soki idologik)
n°8 : Les colonisateurs
étaient venus au Congo pour, disaient-ils, « apporter la civilisation »,
« faire oeuvre d'évangélisation » et enseigner le
message du Christ...
Et
la civilisation c'est quoi ? La coercition : les travaux
« d'ordre éducatif », la soumission à l'impôt
personnel, la conscription militaire, les relations sexuelles
contraintes, les dépistages vénériens et les vaccinations
obligatoires ? L'entrée forcée dans une économie de
marché et la marchandisation des biens et des services ?
L'indigénisation et la prolétarisation des être humains ? La
corruption (application « disgracieuse » de la loi de
l'offre et de la demande) en tant que système de gouvernement ?
La
construction du capitalisme colonial était un travail de force !
Et
les évangélistes chrétiens sont venus en appui, chargés de la
mobilisation de la propagande et de l'animation !
Il
s'agissait, en effet, de convaincre la population
- Par la contrainte physique... le lavage des cerveaux et la violence "morale" ! Qu'ont donc enseigné les missionnaires catholiques et, dans une moindre mesure (ceux-ci étant plus au service du "marché" international que de la "colonie" belgo-belge), protestants aux Peuples du Congo, si ce n'est à renier leurs valeurs et leur identité, à mépriser leur culture, à apostasier leurs croyances (appelées "fétichistes" et traitées de "sataniques"), à abjurer toutes formes de "spiritualité" et d'"humanisme" traditionnel, à se détourner honteusement de leurs coutumes et à adopter aveuglement les langues, les religions militarisées et les moeurs barbares des envahisseurs ?
d'adhérer à
l'économie de marché (de vendre leur force de travail, d'obéir
aux ordres des administrateurs et des colons, de consommer des
produits importés, etc)...
Note
idojolik (soki idologik)
n°9 : Un théâtre, des
acteurs et des spectateurs et une population laissée « en dehors du
spectacle» ?
Le
Congo serait-il un grand théâtre ?
Risquons-nous à formuler des hypothèses : Il y aurait au Congo
des
« acteurs » de haut niveau (des premiers rôles, des
seconds rôles et aussi des figurants talentueux) et même des
« saltimbanques » plus ou moins biens rémunérés...
et
aussi des spectateurs endimanchés plus ou moins bien placés : des
spectateurs des cinq premiers rangs, des spectateurs du milieu de la
salle, des spectateurs du fond de la salle, des spectateurs du
dernier rang... et ceux qui ne voient pas bien la scène parce qu'ils
sont placés derrière des colonnes ?
Il
y aurait, au Congo, des « ministres » qui joueraient à
être ministres mais qui n'administreraient pas grand-chose, des
« gouverneurs » qui joueraient à être gouverneurs mais
qui ne gouverneraient pas grand-chose, des députés qui joueraient à
être des représentants du peuple qui ne représenteraient pas
grand-chose (ni une classe sociale, ni même un pouvoir coutumier)... et qui, pour la plupart d'entre eux, vivraient de
ce qu'ils « reçoivent » et non pas de ce qu'ils
produisent au bénéfice de la société ?
Il y aurait, au Congo, des magistrats-acteurs de haut niveau qui statueraient "ex cathedra" et feraient autorité à la Cour Suprême de Justice... mais seraient bien incapables d'apporter une contribution réellement positive à un "kinzonzi" auquel ils seraient appelés à participer, des penseurs-acteurs qui soulèveraient les foules... mais nulle part ailleurs que dans
les auditoriums des universités et des instituts supérieurs, des
officiers généraux-acteurs qui harangueraient les troupes... mais très en retrait du front et devant des caméras de télévision ? Il y aurait aussi des policiers du roulage-acteurs qui, dans le temps,
faisaient des phases au milieu du boulevard du 30 Juin, du côté
de Socimat ou de la Poste... mais qui se plaindraient à présent de la concurrence déloyale que leur feraient les signaux lumineux installés par "les Chinois" ? Tout le monde jouerait sa partition. Et chacun
ferait attention à ne pas empiéter sur celle des autres ?
Il
y en aurait, parfois, des acteurs
-
On ferait alors appel à des souffleurs !
qui oublieraient
leurs répliques et d'autres acteurs encore
- On les remplacerait alors
par des doublures !
qui désobéiraient aux ordres du metteur
en scène et se mettraient à improviser ?
Et les
opposants ?
Bien sûr ? Les opposants aussi seraient de
grands acteurs, grassement rémunérés ? Ils auraient un rôle
très important à jouer dans le spectacle ?
Avec
ou sans talent, un certain nombre de ces acteurs ne donnent-ils pas cependant l'impression de jouer dans une pièce qu'ils n'auraient pas
écrite et qui n'aurait pas non plus été écrite pour eux (ni pour les
spectateurs de différents rangs)...
... et dont ils ne connaitraient
probablement pas les prochains épisodes...
... dans un théâtre
dont les metteurs en scène répondraient à des exigences imposées de
l'extérieur et dont les actionnaires et administrateurs seraient à la
merci de fonds pirates étrangers ?
Il
y a aussi, évidemment, des « riches » qui (à l'indicatif présent et non pas au conditionnel) jouent
- Plusieurs bagnoles "bling-bling", plusieurs femmes (ou des marios) "bling-bling", de nombreuses parcelles avec murs d'enceinte barbelés, des chaussures Weston ou Church, une montre Rolex, des fringues à la dernière mode, des caleçons à motifs "hawaïens", des parfums et des bijoux, du champagne et du whisky, des voyages en Europe, en Chine, au Qatar, en Turquie, au Brésil et aux
Etats-Unis, une valisette ou un attaché-case plein d'argent liquide !
à être riches....
Mais
les pauvres, eux, ne jouent pas aux pauvres. Ils SONT pauvres.
Ils
ne peuvent pas même entrer à l'intérieur du théâtre. Ils sont à
l'extérieur (comme, il y a kala, les ngembos qui
-
Mais un jour les ngembos ont réussi à rentrer (avec la complicité
de Franco ?) dans le bar... et ça craignait... il fallait voir la gueule paniquée des
Mvuandus, s'agrippant à leurs bouteilles de Primus !
assistaient à un concert
de l'Ok Jazz chez Maître Taureau, à Yolo).
Ils
sont « en dehors » d'un spectacle qui ignore même leur
existence
Note
idojolik
(soki idologik)
n°10 : Le Congo, un
concept géographique ayant acquis une rationalité économique (au
sein du système capitaliste colonial) et qui est devenu un fait national
incontournable
Le
« bassin du fleuve Congo », concept « géographique »,
tel que balisé et structuré en fonction des intérêts du
capitalisme colonial (sous forme d'Etat Indépendant du Congo puis de
Congo belge) et ayant acquis, avec le temps, une véritable
rationalité économique (en termes d'articulations, de cohérences et de complémentarités
- Préconiser une "balkanisation" (à tout le moins économique) du Congo en prétextant que l'Est du pays est plus proche des ports de l'océan Indien que de ceux de l'Atlantique, c'est chercher à faire prévaloir une vision néo-libérale de l'histoire du pays et de sa géographie économique et sociale ! C'est donner raison aux entreprises minières et aux "Etats-coupeurs de route" (le Rwanda, l'Ouganda, etc) qui cherchent à piller les ressources du Congo. Le Congo n'est pas une entreprise multinationale exportatrice de minerais ! Le Congo, ce sont des hommes et des femmes qui se connaissent, se marient et travaillent ensemble, ce sont des gens qui vivent, souffrent, se réjouissent et meurent ensemble depuis plus d'un siècle, c'est un population humaine !
internes, notamment)
est devenu l'espace du nouvel Etat congolais indépendant.
Et
aussi et surtout celui d'une nation congolaise moderne qui est
toujours en devenir...
La
création de la nation congolaise, sous l'influence de Patrice
Lumumba (et aussi, dans une mesure importante, de Mobutu Sese Seko)
doit, en effet, être interprétée comme un tentative non pas de se
« réapproprier »
- Il n'était, certes, plus possible, après l'Indépendance, de rétablir les structures ante-coloniales dont les systèmes politiques,
économiques, judiciaires, sociaux, éducatifs, sportifs, sanitaires, culturels ou
religieux avaient été détruits ou déformés par la colonisation... et remplacés
par les systèmes du colonisateur !
mais plutôt de « s'approprier »,
de rendre réellement national, un héritage colonial (et, plus
particulièrement, une économie de marché et ses différents
systèmes annexes) dont il n'était plus possible de se débarrasser.
Ce
même espace pourrait être, demain, celui :
d'un Congo réellement
libéré de son inféodation au capitalisme (ex-colonial, néo-colonial... et, à présent, "mondialisé")
d'un
Congo dont le peuple congolais se serait enfin approprié.
Note
idojolik (soki idologik)
n°11 : Kidia,
Djufu-Djufu et Rose
Il
y a, d'un côté, Kidia (la jolie, la sympathique et
l'intelligente... mais l'exclusive, l'arrogante, la chieuse... et la mieux nourrie que tout le monde), à l'intérieur de la maison
et de l'autre,
Djufu-Djufu (un vrai Djo, jovial, farceur et très gaillard... un
pleyi et un masta... mais aussi un sacré bosseur, un lutteur inventif et plein
d'énergie, sachant faire valoir ses droits et réclamer son dû) et Rose, la Djamusket
(élégante et gracieuse... mais dure, jalouse, revendicatrice,
combative, surtout depuis qu'elle a eu ses petits... et qu'on les lui
a enlevés), devenue
- Et bien décidée à faire la peau de
Kidia !
la compagne de Djufu-Djufu et la mère (parmi
d'autres, sans doute) passée et future des enfants de son coquin, à
l'extérieur de la maison.
Note
idojolik (soki idologik)
n°12 : Locataires ou sentinelles du capitalisme mondial
Certains
bourgeois « compradors » (comme ont dit... tout en ne
sachant pas toujours très bien ce que cela veut dire) donnent
l'impression de se comporter comme des occupants à titre précaire
des entreprises qui leur sont confiées... ou, si on préfère, comme
des « locataires » ou même de simples « sentinelles » du capitalisme mondial ?
Ceux-là
ne respectent pas les lieux et les biens de ce système... parce
qu'ils ne se sentent pas
- Comme des représentants de
« Peuples autochtones » qui, aux Etats-Unis ou au Canada
se verraient confier la gestion de « casinos »
ou de « bordels » installés par des groupes maffieux, sur leurs terres
ancestrales ?
vraiment propriétaires ?
Note
idojolik (soki idologik)
n°13 : La
mondialisation ou « la raison du plus fort est toujours la
meilleure »
La
mondialisation, c'est le libéralisme sans contraintes, le
capitalisme déchaîné, dévastateur. C'est « la raison du
plus fort est toujours la meilleure ». Un tsunami qui
transforme le monde en un marché unique (et détruit tout ce qui lui
résiste : les économies locales, les cultures et les systèmes de
valeur particuliers ou différents... traités comme « déviants »
et éliminés).
Tout
le monde appartient à tout le monde c'est à dire aux plus forts.
Ce
sont les produits Guangzhou mis en vente dans les boutiques de Lemba,
de Matete et de Masina. C’est le hamburger et la pizza accessibles
à tous dans les snacks de la République de la Gombe. Ce sont les
invasions minières et pétrolières: le Rwanda et l’Ouganda
soutenant le M23, certes... mais aussi la Soco, la Sicomines, Dan
Gertler, et le groupe holding kazakh ENRC. C'est la cession de 25% de
parts de la Gécamines" dans la Compagnie Minière de
Développement COMIDE (détenant les licences d'exploration dans les
mines de cuivre de Kii, Mashitu et Pangalume) à "un acheteur
mystérieux", une société basée dans les îles Vierges
britanniques", dénommée Straker International Corp et dont on
ne connaît pas les propriétaires... C'est le riz américain ou
thaïlandais qui supplante le riz de Bumba ou de Kindu. Ce sont les
religions du livre qui chassent l'animisme. C'est le pain Victoire
(ou UPAK ou Pain d’Or) qui remplace la kwanga. C'est David Van
Reybroeck qui s'empare de l'histoire du Congo.
La
mondialisation n'est pas fondée sur l'échange mais sur
l'appropriation. Elle est toujours à sens unique. Elle est,
aujourd'hui encore, américaine et pourrait demain, tout aussi bien
-
C'est déjà en très bonne voie !
devenir
chinoise.
Je
ne suis pas mondialiste, je suis internationaliste !
Note
idojolik
(soki idologik)
n°14 :
La
mondialisation, avant ça s'appelait la colonisation
La
mondialisation, ce n'est pas vraiment neuf. Dans le temps, on
appelait ça
-
Avant, dans les systèmes pré-capitalistes, on se contentait de
piller (on massacrait les hommes, on violait les femmes, on
s'emparait du bétail, de l'or et des défenses d'éléphants, on
enlevait quelques jeunes sabines dont le large bassin donnait à
penser qu'elles étaient aptes à la reproduction) et on ramenait
tout son butin à la maison. C'était le temps des vikings, des
croisades et des conquistadores, de Barbe Noire, de Léopold II et*
des pirates de la mer de Chine...
la
colonisation.
C'était
-
Sous différents prétextes : évangélisation de (dits) « païens »,
civilisation de (dits) « sauvages », mise en valeur de terres
(dites) « laissées à l'abandon » ...
l'entrée
forcée des continents, peuples et pays non-européens dans
l'économie de marché. En effet, la construction du capitalisme
colonial, au bénéfice des économies de marché dominantes, était
-
On aurait tendance, en Occident, à vouloir l'oublier (discours de
Sarkozy à Dakar, procès de l'album BD "Tintin au Congo" en Belgique, etc)... Révisionnisme ou négationnisme ?
une
violence faite aux peuples, un crime contre l'humanité : un travail
de force, fondé sur la contrainte et des pressions de toutes sortes
(travailleurs forcés, croyants forcés, clercs forcés, conjoints
forcés, soldats forcés...) : conditionnement mental (opéré par
les missions et les écoles), obligation de mettre sa force de
travail au service des occupants, soumission à une nouvelle forme
d'impôt et répression de tous les mouvements de contestation.
Note
idojolik
(soki idologik)
n°15 :
Quelques
derniers point d'interrogation, une série de points de suspension et
deux ou trois (ou quatre ou cinq) points d'exclamation en guise de conclusion ?
La
colonisation et le système capitaliste dont elle procède sont des
crimes contre l'humanité... dont on pourrait (a-t-on le choix ?), à la rigueur, « s'accommoder » ... mais à la condition de « nationaliser » (dans le sens de rendre national, transformer et mettre au service de la population) cet « héritage » imposé ?
La
colonisation, c'est l'entrée violente et forcée de personnes
humaines dans un système capitaliste qui n'était pas « leur »,
dont ils ne voulaient pas, qu'ils n'avaient pas produit et dont ils
n'avaient pas besoin ? C'est l'insertion violente et forcée de l'espace congolais (devenu un Etat et ensuite une Nation) dans une économie de marché fondamentalement tributaire d'intérêts extérieurs... et qui n'appartient toujours
pas aux peuples habitant cet espace ?
La
colonisation n'a jamais été, n'est pas et ne sera jamais* un détail
de l'histoire de la RDC...
Le Congo n'est pas à vendre ! Le Congo n'est pas à conquérir ou à recoloniser ! Le Congo n'est pas une carcasse à se partager... ou à abandonner aux charognards !
Le
peuple congolais, refuse d'être contraint et abusé ! Il ne réclame rien d'autre que d'être propriétaire de son pays !
Bonana 2013 kaka !
ddl
alias
Vié ba Diamba
*
Les “excès” de la
Révolution française et les guerres impériales de Napoléon
ont-ils fait disparaître, comme par magie, les violences et les
inégalités FONDATRICES de l’Ancien Régime ? Les dérives
d’Israël doivent-elles avoir pour effet d’annuler la Shoah... ou
en résultent-elles ?